L'orgue Aubertin de l'église Saint-Louis à Vichy (France).


Chef d'oeuvre en péril !
Saumons en bas 
des tourelles de pédale.

Cherchez l’erreur :

«…Çà et là des éléments dorés (bouches des tuyaux, sphères) introduisent une ponctuation de couleur dans cet ensemble chêne clair et métal blanc. Le temps patinera suffisamment ces boiseries et tuyaux pour que je ne les teinte pas aujourd’hui… Si on cirait les boiseries, toutes les saletés du chauffage et des cierges s’y colleraient et l’ensemble deviendrait avec les années noir clair !…»

Bernard Aubertin,
Brochure d’inauguration de l’orgue, nov. 1990.


Chef d’œuvre en péril !

15 ans après son inauguration à l’Epiphanie 1991 - à laquelle ont participé Michel Chapuis, Gaston Litaize et François-Henri Houbard - l’orgue est devenu injouable pour les concerts :

Une forte pollution due dans un premier temps au chauffage défectueux (air pulsé) puis à la fumée des cierges a rendu l’intérieur de l’église méconnaissable. Un ravalement complet avait été fait avant l’installation de l’orgue mais dès les mois qui ont suivi, un dépôt de suies grasses a été constaté. La grande peinture d’Osbert dans le chœur est maculée et a perdu son éclat, elle est aussi abîmée par des coulures provenant des plombs usagés des vitraux qui la surplombent.

Peau neuve.

Peau détériorée
par le dépôt
de suies grasses.


Morceaux de peaux prélevés le 3 avril 2005 dans les soufflets de l'orgue. La suie noire et grasse mais acide a, en 15 ans seulement, percé les peaux, provoquant des trous, sifflements et des disfonctionnements, qui rendent impossibles tout accord, enregistrement de CD et concert.


Les analyses effectuées par le laboratoire départemental ont confirmé les traces d’hydrocarbures et de fumées d’origine végétale.

Quant à l’orgue, il a servi de hotte aspirante ! Les peaux des soufflets sont complètement fusées, trouées et les offices ne peuvent être assurés que par la pose de scotch sur les fissures !

De plus, des inondations récurrentes sur la voûte qui domine le Napoléon 32’ endommagent les pieds des tuyaux.

Les nombreux signalements faits à la Mairie (propriétaire de l’église et de l’orgue) par l’Association, les courriers du facteur d’orgue et ceux d’organistes étrangers à la paroisse, sont restés pour l’instant lettre morte.


Les travaux d’urgence (soufflets) sont remis depuis plusieurs années.

La paroisse a remplacé les cierges par des bougies qui devraient être moins fumigènes, mais a multiplié les points de dévotion…



Jan 21, 2007
Jean Convert, Valence.