Inauguré les 5 et 6 janvier 1991, l’orgue est placé en balustrade, avec des plans sonores alignés et superposés : le Positif, suspendu dans l’espace, flanqué de deux tourelles de pédale, est surmonté du Grand Orgue. La console est placée à l’arrière.
Photo André Piroche, Vichy, 1991.
D’abondantes sculptures font référence à l’histoire locale : saumons de l’Allier, aigles napoléoniennes et motifs végétaux animent les façades dessinées, comme tout l’orgue, dans la proportion √2.
Les matériaux utilisés, chêne pour les buffets et les sommiers, étain, étoffe et épicéa pour la tuyauterie sont de première qualité, tout comme le buis et l’ébène des claviers et les diverses essences d’arbres fruitiers pour les pommeaux des tirants de jeux. La mécanique, très directe et légère, permet un toucher tout en nuances.
Photo Roland Lopes.
Tirants de jeux : Michel JEUNIER, tourneur.

Cliquer pour agrandir.
Photo Jean Convert, 16 sept 2001.
En accord avec l’œil, l’oreille distingue clairement les plans sonores : grand orgue aux fondamentales puissantes, positif brillant, récit à la présence profonde et pédale ample, charpentée.
La composition écrite d’un instrument ne peut donner l’idée de son caractère; le style de celui-ci est «relativement inclassable, dans la mouvance Europe Moyenne» ainsi que le situe Bernard Aubertin, l’orgue est très marqué de la personnalité de son facteur.
Au musicien attentif, les multiples mélanges possibles offriront une palette sonore insoupçonnée, d’une richesse «inouïe» jusque-là. C’est pourquoi les musiques de Buxtehude, de J. S. Bach, mais aussi des Sweelinck, Cabezon, Bruna se trouvent aussi bien restituées ici que celle des Mendelssohn, Brahms, et virtuellement, de certaines compositions contemporaines lorsque les tonalités sont compatibles avec le tempérament de l’instrument (Kirnberger III).
Françoise Pouradier Duteil
Photo Roland Lopes, 2001.
Photo Roland Lopes, 2001.
|